Free et Orange s’entendent à nouveau sur la 3G, SFR crie au scandale

L’Arcep a validé la prolongation du contrat d’itinérance 3G entre les deux opérateurs.

Le contrat d’itinérance 3G entre Free et Orange va être prolongé. L’entente commerciale permettant aux abonnés de Free, notamment dans les zones peu couvertes par l’opérateur, de profiter du réseau d’Orange sera reconduite jusqu’en décembre 2025, pour le bonheur des deux parties et au grand dam de leurs deux concurrents. En effet, ce contrat d’itinérance mis en place depuis 2011 devait d’abord arriver à échéance en 2020. À l’époque, l’Arcep, le gendarme des télécoms, avait autorisé une première prolongation du contrat jusqu’en décembre 2022. Suite à la demande des deux parties d’un nouveau prolongement en juillet dernier, l’Arcep a de nouveau validé le contrat, pour trois années supplémentaires cette fois.

Avantage concurrentiel ?

Du côté de la concurrence, la pilule semble avoir du mal à passer. Et pour cause, depuis des années, SFR et Bouygues Telecom estiment que cet accord donne à Free un avantage conséquent dans la mesure où il lui épargne des investissements. Il convient également de rappeler que ce contrat passé entre Orange et Free en 2011 devait être temporaire et qu’il devrait donc durer un minimum de 14 ans. SFR a d’ailleurs réagi vivement à l’annonce de la décision de l’Arcep et dénonce un accord qui « ne trouve pas de justifications objectives » et qui « octroie à Free un avantage concurrentiel inacceptable et induit des effets gravement anticoncurrentiels dommageables au marché. »

Au moment de rendre sa décision, l’Arcep a tenu à souligner une baisse de l’utilisation des fréquences 3G par les abonnés Free au cours des dernières années, ce qui semble logique compte tenu de l’évolution du réseau. Le gendarme des télécoms ajoute que cet avenant au contrat maintient des débits montants et descendants à 384 kbit/s pour les clients Free Mobile en itinérance ainsi que le plafonnement de la capacité des liens d’interconnexion entre le cœur de réseau de Free Mobile et celui d’Orange pour l’écoulement du trafic total en itinérance. Enfin, l’Arcep conclut en rappelant qu’elle « restera attentive à la poursuite des investissements de Free Mobile dans le déploiement de ses réseaux en propre ». Pas sûr que cela suffise à apaiser les tensions entre les quatre opérateurs.

Source : Le Figaro